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    Ancien palais des tsars, c’est certainement le plus fabuleux de tous les musées : 2.700.000 œuvres d’art exposées sur une superficie de 46.000 m2 dans 1500 pièces. C’est à l’Ermitage que se trouve la plus grande collection au monde – après le musée du Louvre – d’art français, le tout rassemblé dans 20 salles. Petit détail, pour les étrangers, le coût du billet est majoré de 250%.

    Depuis le début de l’année, j’étais fier de disposer d’un laisser-passer permanent dans ce prestigieux musée (exceptés pendant les heures et jours de fermeture). L’hiver dernier le service administratif de l’Ermitage m’avait demandé de traduire un document interne en langue française. Le titre de ce document comportait en gros caractères le mot " MUSEE ". Pour être certain d’obtenir une traduction correcte, rien de tel que de s’adresser à un Français.

    Mon laisser-passer permanent était la récompense de ce travail bénévole. Fort de ce privilège, j’entrais aussi souvent que je voulais dans l’Ermitage en exhibant mon précieux « sésame » - avec l’impression que je faisais partie de la « grande maison ».

    Tout se passait bien jusqu’au mois dernier lorsqu’un autre collaborateur occasionnel du musée, de nationalité suisse – Ah ! ces Suisses - se mit à pousser des cris d’orfraie en lisant le document que j’avais traduit en français : en tête du dit document était écrit en gros caractères : « MUSSEE » avec deux « S » ! Le rouge m’en est monté jusqu’aux oreilles, puis jusqu’au front. Des coups à me faire interdire d'entrée. Maintenant, je n’ose plus me rendre à l’Ermitage. J’ai peur, si je suis reconnu, que mon laisser-passer me soit confisqué. Je tiens à le conserver encore quelques temps ne serait-ce que pour l’utiliser au Louvre lors de mon prochain séjour en France...

    Saint-Pétersbourg octobre 2004