Impressions de voyages en Russie, à Saint-Pétersbourg et Tikhvine

A Saint-Pétersbourg, sur la célèbre avenue Newsky (Невскй Проспект), place Saint-Pierre / Saint-Paul, été comme hiver, sont installés une vingtaine de peintres et portraitistes travaillant et vendant leurs œuvres, huiles et aquarelles. C'est un endroit très fréquenté par les touristes et des acheteurs du monde entier. Les prix des œuvres nécessitent parfois de posséder une bourse bien garnie. Pour en avoir moi-même fait la triste expérience, le passage en douane par les étrangers qui n'ont pas pris le temps d'établir les longues et laborieuses formalités nécessaires, révèle quelques désagréables surprises dont la plus courante et tout simplement une amende et la confiscation de l'œuvre. Pour ma part, au fil des ans, j'ai pris d'autres habitudes avec des artistes de connaissance. Certes, mes aquarelles acquises ne portent pas de signatures célèbres, l'essentiel est qu'elles me plaisent quand, d'années en années, je les ai progressivement acquises sur un coup de cœur.

Petite anecdote : vingt-cinq années en arrière, à Moscou, auprès d'une artiste peintre aujourd'hui assez connue, j'avais fait l'acquisition d'un tableau de grande dimension (100x120cm). Pour mon retour en avion Moscou-Paris, je l'avais enroulé et engoncé dans un long tube en carton porté à l'épaule. Lors du contrôle douanier à l'aéroport Chéremiétevo, je suis passé "comme une lettre à la poste".... Mais, alors que je me dirigeais vers la salle d'embarquement, un douanier m'a rattrappé par le bras me sommant de faire demi-tour et de l'accompagner. Interrogé et retenu dans les bureaux de la douane, une douanière sortit la toile du tube en carton... Son visage exprima une forme de sidération, elle prononça alors un seul mot: конфискация ! J'ai alors redouté de faire connaissance avec la prison russe. Gardé plusieurs heures dans les locaux de la douane, je craigniais de ne pas revoir la France de sitôt. Soudain, vers minuit, un douanier me conduisit sans ménagement et sans mon tableau sur le tarmak où un avion japonais faisait escale vers la France. On m'y trouva difficilement une place. Lors du débarquement à Paris, d'autres difficultés m'attendaient. Que faisait donc ce Francais dans un avion Tokyo-Paris avec un billet de retour Moscou-Paris. Epuisé et confus, mais heureux de rentrer enfin dans mon logis parisien en me promettant qu'on ne m'y reprendrai plus. Fontaine je ne boirai plus de ton eau....Promesse de Gascon